Il y a quarante ans, au cœur de Lyon, le chef étoilé Jean-Luc Moreau faisait face à la même frustration que des milliers de cuisiniers professionnels et amateurs : des poêles qui se déformaient, des revêtements qui s’écaillaient, et un ustensile qui perdait son âme après quelques mois seulement. Guidé par une obsession de la perfection, Jean-Luc entreprit alors une quête : créer une poêle digne des meilleures cuisines du monde. Les outils étaient simples, l’atelier modeste — mais la vision, elle, était claire : concevoir quelque chose qui dure. À ce moment-là, ils ne le savaient pas encore, mais ils bâtissaient plus qu’une poêle : ils bâtissaient un héritage.

Quinze ans plus tard, l’atelier avait évolué. De nouvelles mains avaient rejoint le métier, chacune apportant sa touche personnelle à la tradition. L’espace s’était agrandi, les outils étaient devenus plus précis, mais le cœur de l’atelier, lui, n’avait pas changé. Le bouche-à-oreille circulait doucement dans la communauté : voici un lieu où la qualité compte, où le temps est respecté, et où chaque pièce raconte une histoire. Pour nous, ce travail n’était plus seulement un métier — c’était une vocation.

Le monde changeait, et nous aussi. Une nouvelle génération entra dans l’atelier, apportant des idées fraîches et un regard moderne. Ils respectaient les méthodes d’autrefois tout en embrassant de nouvelles possibilités. La tradition rencontrait le design contemporain, le détail fait main rencontrait la forme moderne. C’était un pont entre deux époques, un dialogue entre passé et futur. Et cela sonnait juste. L’héritage continuait de vivre, et surtout, d’évoluer.

Aujourd’hui, l’atelier vibre toujours du même esprit qu’à ses débuts. Les outils ont changé, l’équipe a grandi, mais l’engagement, lui, reste inchangé. Chaque pièce que nous créons porte en elle quarante années de savoir-faire, de soin et de passion. Nous apprenons encore, nous évoluons encore, tout en honorant l’art qui nous a guidés depuis le premier jour. Et lorsque nous regardons vers l’avenir, nous savons une chose : les plus beaux chapitres restent encore à écrire.